Courivaud et Caranobe duo en or massif
Du haut de la première marche du podium, Estelle Courivaud et Benoit Caranobe ont dû réaliser ce qui leur arrivait Les deux licenciés de Noisy-Ie-Grand sont devenus pour la première fois champions de France ce dernier week-end à Metz (Moselle). Gros plan.
Estelle Courivaud (17 ans). Introvertie, Estelle Courivaud sait rompre avec son tempérament en se montrant explosive sur le plateau de gymnastique. Pour preuve, elle a remporté le titre à la poutre, aux barres asymétriques, et s'est emparée de la première place au concours général (classement sur les six agrès). « J'ai réalisé du bon travail, note-t-elle sobrement. L'objectif est maintenant les Championnats d'Europe (NDLR : fin avril, à Patras, en Grèce). » Pour y participer, celle qui voue une grande admiration pour la Roumaine Andrea Raducan (double championne du monde à la poutre et au sol) a pour obligation de confirmer tout son talent lors d'un match entre l'Italie, l'Allemagne, et la France, prévu le 7 avril.
Benoit Caranobe (21 ans). Grâce à son expérience naissante, Benoît Caranobe a fait coup double en décrochant le titre aux barres parallèles et au saut. Dans cette dernière discipline, le Noiséen a dominé l'épreuve en réussissant le « Tsukara ». Un saut avec impulsion des deux bras qui permet d'effectuer une rondade puis deux saltos arrières. « C'est presque une triple rotation » précise le médaillé d'or des Universiades 200 I, ,1 Pékin (Chine). En outre, sa troisième place au concours général peut lui ouvrir les portes des Championnats d'Europe. A lui de confirmer, dès samedi, à Détroit lors d'un match test entre l'équipe de France et les Etats-Unis et ainsi obtenir enfin une place de titulaire chez les Bleus qu'il convoite depuis quelques années.
Gilles Tournoux (Le Parisien 93)
METZ (MOSELLE), DIMANCHE. Les Championnats de France ont souri au Noiséen BenoÎt Caranobe (à gauche), lauréat notamment au saut et Estelle Courivaud première aux barres asymétriques. La qualification pour les Europe est presque dans la poche. (BEP/M PIRA/« LE REPUBLICAIN LORRAIN )