Pour la compétition des Divisions Nationales à Eaubonne, d'Jo devait juger le lendemain. Il avait donc dans sa valise son costume de juge (il est juge National) et fort heureusement une paire de chaussures. Ce jour là, le vendredi, début des compétitions par équipes, il suivait notre équipe masculine de Division Fédérale 2 avec son collègue entraîneur, Eric. Dès le début de la compétition, D’Jo, très respectueux des règles, a posé ses baskets entre les arçons et le praticable, un endroit très visible dans la salle de compétition. Puis cette dernière a débuté.
Nos garçons ont bien travaillé et nos deux entraîneurs les ont consciencieusement dirigés. Dehors la pluie s’est mise à tomber mais seule, pour nous, comptait la concrétisation de leur travail. A la fin de la compétition nous étions tous très heureux car ils terminaient 7ème ce qui est une bonne place pour ces gymnastes qui débutent dans cette catégorie. Enfin, nous pensions être tous très heureux mais lorsque nous vîmes Jojo triste, un peu désemparé et surtout très préoccupé, au milieu de la salle, seul, en chaussette, un peu perdu, nous comprîmes que quelque chose de grave venait de se passer. Pourtant cela ne semblait pas être pris au sérieux par tout le monde car certains souriaient, même à la table de direction ou pourtant se trouvaient de ses amis. L’annonce fut faite au micro : les chaussures de l’entraîneur de Noisy avaient disparu. Il pleuvait, il était en chaussettes comment allait-il rentrer à l’hôtel ?
Seul Christian aurait peut-être pu le porter mais ce dernier déclara
un subit mal au dos. Le plus grave est que, tous ses amis, et nous sommes nombreux car Jo est un être d’une gentillesse exceptionnelle, fidèle en amitié et quelqu’un sur qui nous pouvons compter, donc tous ses amis souriaient. Ingratitude diriez-vous ? Non, pour ceux qui connaissent d’Jo…… habitude ! En effet, lors de chaque compétition importante il a un problème. Reprenons simplement pour exemple, la précédente, les ½ finales de cette compétition, appelées aussi Poules Qualificatives, qui avaient lieu au Pont de Cé. Arrivé au restaurant, il s’est renversé le bol de sauce vinaigrette sur son beau survêtement tout neuf (NDLR: sans oublier le contenu de la poivrière sur ses spaghettis, vendredi soir dernier). Alors, pour nous, les malheurs de D’Jo font partie intégrante des souvenirs de nos meilleures compétitions.
   Jojo, je t’assure que nous avons compati et pour ces sourires je te présente des excuses au nom de tous tes amis.